• La photo tirée du film montre deux protagonistes de l'histoire, Ronny le lycéen sauvage et introverti et Marek, le Polonais, travaillant à la piscine. Merci Allociné.

    Un film à voir sur le thème de l'adolescence et plus largement sur la difficulté de vivre et d'aimer : Klassenfahrt de Henner Winkler dont les spécialistes disent qu'il fait partie de la nouvelle vague du cinéma allemand.

    Une classe de lycéens berlinois accompagnés de leur prof, débarquent dans un hôtel polonais, au bord de la Baltique. Le décor est planté, gris et pâle, tout au long des plages désertes. Les jeunes gens obéissent à leurs obligations scolairement touristiques, patiemment, attendant la fin de la journée pour boire, fumer, et draguer un peu. L'un d'eux, Rody, se tient davantage à l'écart et se lie à l'une de ses jeunes camarades, hésitant à franchir le pas, tandis que celle-ci, hésite entre lui et un beau Polonais, un peu plus grand, un peu plus fort que le lycéen. Le drame se noue là, dans une apparente indifférence, avec ciel et mer pour seuls témoins.

    Les caractères sont décrits dans toute leur complexité, jouant de l'instinct biologique âpre et vif et des hésitations, des sentiments confus de jeunes adultes qui n'en finissent plus de se perdre et dont on finit par penser qu'ils peineront à se trouver s'ils y parviennent. 

    Le metteur en scène Henner Winkler est un type doué dont on voit qu'il laisse la place à une certaine improvisation tout en maintenant la trame.

    L'histoire est très crédible comme ses personnages, mettant à jour des pulsions essentielles, tout en brodant sur l'incertain et le non-dit, la difficulté du choix, l"incertitude face à la direction à prendre et le défaut de motivation qui en découle.

    Le film pourrait facilement conclure sur un suicide mais ce serait déjà un cliché. Winkler l'évite et fait plus fort en mettant en scène la mort de l'autre et la stupidité de la cause comme de la conséquence.

    Ce n'est certes pas le genre d'oeuvre que je regarderais tous les jours, un peu trop nihiliste pour moi. Mais c'est un beau film, intelligent et bien fait, donc à visionner.


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  • Vu L'antisémite, et je trouve le film ennuyeux pour ne pas dire pire.

    S'il y a de l'humour, il se retourne plutôt contre Dieudonn, l'humour est dans la co-production franco-iranienne, et dans la volonté finale de proclamer "on est tous différents mais tous copains" dit autrement mais je ne me souviens même plus comment, tant je m'assoupissais. La conclusion nie la caricature de l'ensemble. L'impression déségréable vient que le personnage n'est pas simplement ubuesque. Mais que l'auteur-acteur a voulu déguiser sa vérité, encore et encore, si bien que tout reste assez confus et contradictoire.

     

    Il n'y a pas d'humour à ressasser les sempiternels clichés : "il y a des juifs partout (sous entendu, aux postes clés et même, pour faire bon poids, chez les juifs anti-juifs), surtout quand c'est éminemment vrai. Quant au révisionnisme historique, il y a là le délire de celui qui prend ses crises mystiques au pied de la réalité ordinaire, ce n'est pas vraiment marrant sauf lorsque c'est un bon auteur de SF qui en fait une histoire à en rire comme Sheckley par exemple, qui, d'ailleurs, me semble-t-il, est juif.

    L'impression d'ensemble mène à la moulinette des années Christophe Averty et au style hara-kiri que j'ai appréciés, adolescente, à leur sortie, mais ici, c'est plutôt du chiffon à éponger ce qui en reste et la serpillère est usée à force d'essuyer les flaques de pipi-caca et dégueulis en tous genres

    de toute façon, en ce moment, tout devient terriblement bobo, avec l'antisémite c'est du dadabobo

     

    Le film reste souvent au niveau d'un chat sur msn et c'est son interdiction à l'affiche qui pose le problème, interdire quoi ? l'expression d'une série de constats débités sur le ton grossier de l'amertume

    Je reconnais en la faveur de Dieudonné que le sujet est difficile puisqu'il est soumis à l'opprobre, ce qui était une évidence au moment où il a décidé de le mettre en route.

    Et l'on peut affirmer que L'antisémite, comme tout film qui parlerait d'un nanti quelconque, ouvre quand même le débat des dissensions entre communautés culturelles, quand les unes paraissent riches et puissantes et les autres faibles et pauvres ou en voie de l'être, est-ce que la rumeur est vraie ou fausse, n'est-elle que commérage malfaisant ? là est la question dont on aimerait parfois causer, mais non !

    Tout débat est interdit dans notre pays où notre liberté est cadrée et circonscrite et se doit d'être bon chic bon genre, particulièrement pour les vieux Français qui doivent donner l'exemple. Langue de sapajou pour certains, langue d'acajou ciré pour d'autres, le Français nouveau, revu et corrigé, ne permet aucun échange verbal quelque peu poussé.

    quitte à interdire quoi que ce soit, on ferait mieux de censurer Saw par exemple et tout ce tas de films qui ne peuvent que permettre l'émergence du sadisme et de la cruauté

    mais interdire l'opinion, la pensée et son expression, fut-elle maladroite, blessante et lourdaude, quel scandale !


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  • Fête du cinéma oblige, fait un petit tour au ciné et faute de vrai choix, vu La dame en Noir avec Daniel Radcliffe (Henri Potter).

    Le thème de ce film "fépeur", eurent dit mes enfants dans leur jeune âge, est tout d'abord extrêmement convenu.

    Une histoire de fantômes dans une maison type manoir entourée de marais et isolée de tout lors de la marée haute.

    Des villageois pris par la folie de l'endroit qui les laisse démunis face à un fantôme assassin de leurs petits enfants.

    Un jeune notaire (Radcliffe) enlisé dans un veuvage qui lui a laissé un fils et de nombreuses difficultés pour assurer le quotidien vient à passer par là pour son travail.

    L'atmosphère est gothique et british à souhait, les acteurs excellents, Radcliff paraît sobre et mature, pour un film très lent mais avec de beaux effets qui doivent plaire aux amateurs du genre.

    Un paradoxe assez intéressant et d'une facture nouvelle, clôt cependant l'histoire mais je n'en dirai rien pour ceux qui ne l'ont pas vu.


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  • Un très beau film de John Cassavetes que ce Minie et Moskowitz qui dit l'histoire d'une rencontre amoureuse entre deux personnes étrangères l'une à l'autre. L'amour n'est bien sûr qu'une histoire de peau, et aussi de conscience et de mode vibratoire. 

    Cassavetes avait un sens unique pour saisir la vérité des personnages dans leur absolue différence, celle qui échappe à tous. L'étrangeté de l'humain le plus simple, sa complexité déployée en toutes circonstances même les plus dérisoires permet de dessiner une fresque où l'individu est pris dans le tourbillon de ses émotions en toute lucidité pascalienne.


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  • En ce moment au cinéma pour un moment de détente

    La proposition, un film réalisé par Ann Fletcher 

    un regard en coulisse contre un regard fixe qui résume bien le film

    une comédie sans surprise, histoire de mégère apprivoisée tout en douceur, histoire de femme racontée par une femme donc quelque chose de bien moi maso que ce qui est dit par les mecs, et qui reste, malgré tous les clichés inévitables, agréable à regarder avec une Sandra Bullock toujours très dynamique.


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