• Au bout de la nuit de Tess Gerritsen

    Cool Effectivement quand on tient ce bouquin, on le garde jusqu'à ce qu'on ait fini de le lire ou que l'on s'endorme malgré soi (tout peut arriver !)

    Bouquins-feuilletons !

    Il fait partie de la série Jane Rizzoli/Maura Isles de Tess Gerritsen.  Au bout de la nuit a reçu le prix Nero Award du meilleur roman policier 2006.

    Voir le site officiel et le blog de Tess Gerritsen.

    Argument

    Le thème met en scène le trafic d'êtres humains aux USA. Ici, des femmes venues de Russie et d'Europe de l'Est grâce à des réseaux maffieux qui les font entrer au Mexique puis les transfèrent et les séquestrent clandestinement aux States où ces migrantes sont utilisées comme prostituées pour du sexe extrême et sans limites.

    Le roman est bien construit et le suspense tient jusqu'au bout tant les personnages principaux (et récurrents), à savoir une femme médecin légiste et une femme flic rattrapée par son destin de mère, ont parfois des difficultés à discerner le bon du méchant surtout quand le pouvoir est corrompu et que l'on se prend à douter de chacun des rouages de l'autorité.

    L'auteur

    Tess Gerritsen est toubib, ce qui donne de la précision à certaines descriptions et donc de la crédibilité à l'histoire criminelle dont elle conçoit le récit. Elle est considérée comme une spécialiste du roman de "suspense médical" thème qui anime plusieurs de ces romans qui sont devenus des best sellers.

    L'intrigue du bouquin est bien menée, le style clair et net sans fioritures inutiles permet cependant au lecteur de développer de l'empathie vis à vis des gens croisés dans le roman dont on peut suivre l'histoire de vie en arrière-plan, d'un livre à l'autre. 

    Quelques infos sur le trafic d'êtres humains à fin d'exploitation.

    Sur le site fondationscelles.org, on nous donne le texte de l'article de loi, concerné :

    La traite des êtres humains est définie comme « le recrutement, le transport, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes» (article 3 du Protocole des Nations Unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, 2000).

    La fondation pour la dignité et les droits des femmes indique

    De nos jours, le trafic humain est monnaie courante, à tel point qu’il représente l’une des trois activités criminelles les plus lucratives au monde, après le trafic illégal de drogues et d’armes.
    Les victimes sont trafiquées contre leur gré - elles sont trompées, leurrées par de fausses promesses ou encore forcées. Les trafiquants violent les droits humains fondamentaux de leurs victimes, qui sont dépourvues de leurs droits de libre-circulation, d’auto-décision, de contrôle sur leur corps et esprit, de contrôle sur leur avenir.

    Lire aussi les informations données par le Mouvement Nid-France.



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  • Nous avons pris quelques jours de congés parce que nous nous sentions débordés.

    Ceux-ci sont utilisés surtout pour prendre quelque repos tout en nous appliquant à résoudre les problèmes restés en suspens...

    bon, nous n'irons pas loin, mais nous avons légèrement avancé et je nous trouve meilleure mine

    A part ça, je me remets à lire un peu de polar, mes romans préférés.

    C'est mon homme qui les a choisis à la médiathèque, aussi c'est un peu la surprise


    Le Crime étrange de Greenwich de Mary London, la bien nommée, est un polar tout ce qu'il y a de plus classique dans le genre anglais. Le héros est bien entendu un Lord, un aristocrate collectionneur d'orchidées et grand joueur d'échecs, on ne fait pas mieux dans le genre, d'autant plus qu'il a un domestique chinois...

    Bref, le décor et les personnages sont extrêmement conventionnels. Et l'on va un peu de poncif en poncif. Néanmoins, le truc qui me plaît, c'est qu'il y a une vraie énigme, un vrai limier amateur, et que l'écriture est claire et limpide. 

    Un roman excellent pour les transports en commun ou à lire un soir de faitigue.

    Il est à mettre dans toutes les mains, vos gamines de 8 à 12 ans ricaneront fort mais à mon sens, le liront quand même. Après, ce sera moins évident sauf aux dames de plus de 60 ans pour lesquelles il sera une détente appréciable !


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  • Black-out de Fredrik Skagen, Ed Gaïa, collection polar, 2002

    Voici un polar norvégien qui se déroule à Londres.

    L'intrigue :

    Un homme sortant d'un pub, se découvre amnésique. Séduisant quinquagénaire, élégamment vêtu mais ne disposant plus de son portefeuille, et donc de papiers d'identité et de moyens de paiement, il parvient cependant à acquérir une nouvelle personnalité grâce à des circonstances fortuites qui le mettent en contact avec le milieu de l'espionnage, et à ses propres ressources qui apparaissent intactes, langue anglaise couramment parlée, connaissance de la musique et de la littérature.

    En parallèle de ce récit, nous découvrons son épouse, norvégienne, elle aussi, qui l'avait quitté un instant pour une emplette et constate sa disparition. Le lecteur est progressivement informé d'un drame qui a précédé le voyage en Angleterre. Steinar Blix, l'amnésique, est traducteur de romans. Il sort d'une affaire de meurtre dont il vient d'être disculpé. On comprend grâce à l'histoire menée selon ce double tracé que Steinar souffre d'un black-out, soit une perte de mémoire motivée par les fortes tensions subies, voire par les effets de sa culpabilité.

    Plusieurs questions se pressent

     Sans papiers, sans argent, apparemment seul au monde, Steinar Blix parviendra-t-il à survivre ?

     Steinar Blix arrivera-t-il à retrouver la mémoire ?

    Steinar Blix, 50 ans, marié sans enfants est-il coupable du meurtre de la jolie et jeune auteure qu'il avait été chargé de conseiller ?


    Mon avis sur le bouquin

    Le style est un peu lent et littéraire pour les premières pages et j'ai d'abord eu quelques difficultés à accrocher.

    Disons que l'histoire m'ennuyait un peu... Puis elle tourne au scénario de bande dessinée avec des espions à la retraite qui traînent ici et là et prennent l'homme perdu sous leur aile.

    On est surpris de voir combien l'auteur s'enferre dans des péripéties aussi rocambolesques que de peu d'envergure, sans complexe aucun.

    Cependant, je me suis prise au jeu, et finalement j'ai apprécié cette résilience du héros qui s'invente un nouveau rôle, engage de nouvelles amitiés, trouve non pas un mais deux emplois. Curieusement, ce type devient crédible au fur et à mesure que l'histoire se poursuit et que le suspense s'affirme.

    Bref le lire est assez divertissant, les rebondissements témoignent d'un certain humour de situation. Les protagonistes sont croqués sans cette amertume dont témoignent souvent les écrivains. Certains sont plutôt sympas et même chaleureux. 


    Les petits trucs que j'y ai appris

    Butterfly, papillon en français, formé littéralement de butter, beurre et fly, voler, est une déformation du mot flutterby, soit s'envoler d'un côté de l'autre, voleter. Ouf ! on comprend mieux !

    La théorie des gênes égoïstes, évoquée par l'un des nouveaux copains de Steinar, alias Gordon Bell, je la réserve pour une autre fois

     

    Un peu de rigolade

    Oui, un soupçon d'humour noir anglais sous forme d'affiches destinées aux sans-abris. Fredrik Skagen les a-t-ils recopiés à partir de vrai tracts ?

    Je cite l'un d'eux :

    Logis vacant à West-End - avec accès direct sur célèbre grand magasin. Central, spacieux, aéré. Quelques nuisances sonores occasionnées par la circulation automobile. Refuge probable de certains passants effectuant une pause-pipi avant de regagner leur foyer. Idéal pour individus au caractère peu scrupuleux.

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