• L'un de mes derniers bouquins.

    Je lis des livres empruntés à la médiathèque, plus envie d'entasser les livres, cela se fait sans doute au détriment des auteurs, quoique pour beaucoup d'entre eux, les bibliothèques restent leurs premiers acheteurs.

    Il faudrait trouver de nouvelles manières de rétribuer les créatifs, un système où l'on pourrait distribuer à tous tout en permettant aux producteurs de gagner un bonus par rapport aux oisifs... mais l'utopie n'est pas dans mes thèmes du jour...

    Le problème de l'emprunt est que beaucoup de bouquins sont à lire par petits coups ainsi les Oeuvres de Georges Henein que je vais restituer avec un sacré retard, un Egyptien d'expression française, comme on le signale sur la pochette, aux Ed Denoël, compilation de poèmes, récits, articles, pamphlets etc. car l'homme était journaliste et écrivait beaucoup sur des thèmes variés pour la presse égyptienne mais aussi l'Express, Jeune Afrique...

     

    L'écriture est vraiment très belle tout à la fois précise et pleine de trouvailles et d'intelligence. Il est difficile de choisir un extrait, car tout est bon ! Un bout de poème donc qui dit l'esprit de l'auteur, qui est sans doute, à la manière de Musset, cet inconnu, "cet orphelin vêtu de noir" .

    Un extrait de Budapest 1956

    Un inconnu a mis le rire aux poudres

    La vie n'est plus tressée comme un cahier de rides

    Un émoi matinal dénoue la chevelure du vécu

    Les hommes posent leurs mains au hasard

    Tantôt sur un sein tantôt sur une forêt qui brûle

    Ils avancent dans la nudité d'un monde qui s'accomplit

    Là où tout devient visible de très loin

    Là où l'on se frotte les yeux

    Comme les femmes des pays froids

    Frottent leurs vitres par un jour d'hiver...


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    un mois que je n'ai pas écrit ici, problèmes d'ordi, de connec et j'en passe

    auxquels s'ajoute depuis 15 jours, le lancement d'un site sur Béziers comme je voulais le faire auparavant car dans celui-ci j'ai pas mal digressé jusqu'à ne plus me soucier de la ville

    et pourtant, celle-ci m'obsède, parce que j'y suis sans savoir pourquoi et qu'à longueur de journée, je l'entends critiquer: mauvais accueil, chômage, trop de vieillards etc

    pourtant elle occupe un lieu qui m'a toujours paru stratégique, alors je recommence à essayer de comprendre en en dressant l'inventaire et en tentant également d'innover d'un point de vue commercial si c'est possible, et c'est tant pis si cela ne marche pas

    ce n'est pas que j'ai du temps à revendre, bien au contraire mes disponibilités se réduisent comme peau de chagrin mais s'il fallait toujours établir des bilans prévisionnels, planifier et compter ses heures, plus rien ne s'entreprendrait

    aujourd'hui, je reviens sur ce blog sous le prétexte de pousser mon petit cri d'effraie""" /je note ici car l'on m'en a fait la remarque que j'ai volontairement écrit "effraie" et non "orfraie" voulant faire un jeu de mots, les deux étant des noms d'oiseau, l'orfraie du "cri d'orfraie" , un  busard que la Bible considérait comme un oiseau maudit, et "l'effraie" renvoyant à la chouette "effraie" mais aussi au verbe effrayer car elle pousse justement des cris terribles; notons d'ailleurs que l'expression est justement née d'une confusion entre ces deux oiseaux

    Je reviens du Musée Biterrois, autrement dit le Musée régional et je suis un peu irritée car j'ai été fraichement accueillie.

    Pourquoi ?

    Parce que je disposai d'un billet acheté au musée Fayet voici deux dimanches et dont je pensai qu'il m'ouvrait toutes les portes des musées de la ville pour le mois (en fait, au début, nous croyions que c'était pour l'année mais le gardien de la galerie Riquet nous a signalé qu'il pensait que c'était pour le mois. Alors que le prix était de 2,50 l'entrée, j'ai payé 5,50€ pour ce passe-droit, 11€ pour deux puisque j'étais avec mon homme.

    Et voici qu'à l'accueil du Régional, l'employée me regarde mon bout de papier comme un truc bizarre, elle me  dévisage d'un air soupçonneux, me demande où je l'ai acheté et quand je réponds, musée Fayet, ça ne résoud rien car l'accueil de là-bas, au demeurant bon enfant, n'avait pas apposé de tampon. Donc pas de preuve ! De quoi ? on n'en sait trop rien, les billets sont numérotés et fabriqués de ce papier gris qu'on ne trouve guère dans le commerce ordinaire.

    En bref on m'explique péniblement qu'on l'accepte (?) mais qu'il ne faudrait pas y revenir car maintenant, elle m'a mis le tampon, et que si je veux visiter les autres musées, il faudrait me dépêcher. Je demande, si je n'ai pas encore quelques jours devant moi, si je ne dispose pas de ce billet d'entrée pour tout le mois. La dame fait la moue. Bien sûr si je ne peux pas faire autrement, j'ai jusqu'en début mars. Mais alors où est le problème ? je redemande si c'est bien un billet pour le mois ? re-moue de la dame, je n'ai le droit de visiter qu'une fois chaque musée et il vaut mieux que je me rende rapidement voir ceux qui m'intéressent.

    Bon, je n'insiste pas, je fais un tour prolongé des salles, probablement trop long car à certains bruits, je sens que ça va fermer et donc, je me dirige vers la sortie, m'apercevant en même temps qu'il s'est mis à pleuvoir et que même ça crépite depuis un bon moment sans que j'aie vraiment pris conscience. Au moment d'atteindre le hall, une autre dame se précipite vers moi pour me dire qu'elle a été mise au courant pour le ticket. Ah bon ? Elle réitère la question-clé précédente: Où avez-vous acheté ce billet ? Je reréponds. Elle me regarde fixement. "Vous comprenez que vous ne pouvez venir qu'une fois ?" "C'est ce qu'on m'a expliqué, je ne peux pas venir une seconde fois avec ce billet mais est-ce que je peux tout de même visiter les autres ?"

    -Depuis quand est-ce que vous l'avez ?

    - Début février

    - Oui, encore, si c'est depuis février... mais vous ne pouvez plus l'utiliser après fin février, et encore... normalement...enfin vous ne pourrez plus vous en servir après début mars... c'est lesquels où vous voulez aller ? parce que Fabregat il n'est pas bien loin, vous pourrez y aller ces jours...

    etc. un peu plus, on allait me reprocher de ne pas m'être maniée le cul un peu plus pour me faire les musées dans la journée...

    Mais ce n'est pas fini, en arrivant au hall, histoire de dérider, je leur prends une carte postale et je m'exclame en payant: "Dites-donc, comment ça se fait que vous en faites toute une affaire de ce billet ?

    - C'est à dire que vous ne pourrez pas revenir avec.

    - Oui, j'ai compris, ce n'est valable qu'une fois par musée mais j'ai encore les autres à visiter et il faut que je les visite avant la fin du mois.

    - Non, vous ne pouvez pas revenir avec. Remarquez que si vous n'avez pas tout vu, vous pouvez revenir rapidement, pour cinq minutes, parfois on ne voit pas tout. Mais début mars, ça ferait tard...

    Je suis la dérive:

    - En plus j'ai deux billets, donc je peux revenir !

    - ?

    - Au musée Fayet, j'en ai acheté deux, pour moi et pour mon mari qui m'accompagnait...

    la dame souffle, elle n'en peut plus visiblement...

    Elle a envie de partir, sa collègue a déjà passé son manteau. Elle a envie de zapper le sujet maintenant. Elle range sa monnaie. On se dit poliment au-revoir et juste au moment où je viens de lui tourner le dos pour franchir la porte vitrée en faisant la remarque bête qu'il pleut, elle me claironne: "Du 24 février au 28 mars, vous pourrez venir pour la nouvelle exposition sur la vieille ville, c'est gratuit !"

    Je pivote un peu désarçonnée, elle me fixe de nouveau bizarrement !

    et je me dis en avançant sous la pluie: Merde! m'aurait-elle prise pour une sans-logis prise dans un réseau de trafic de faux-billets de musée !!!

    Note: un couple sortait du musée quand je suis entrée et je n'ai vu personne durant toute ma visite qui a duré environ 1h30, sinon entendu quelques voix de jeunes enfants probablement en sortie scolaire et qui semblent avoir passé la fin de leur après-midi assis dans une petite salle.

    Je lis sur le site de la mairie, page musée, que l'entrée sera effectivement gratuite pour l'exposition "dans la limite des places disponibles" !

    Devos serait-il né à Béziers ?

    En attendant rien n'est dit sur le billet que j'ai acheté, libellé "ensemble muséographique" et dont je ne sais toujours pas vraiment à quoi il m'ouvre droit !

    Promis, lundi, je téléphone aux services concernés !


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  • Parmi les moyens qu'il est possible de mettre en oeuvre pour diminuer les effets de serre, compenser les émanations de gaz carbonique tout en diminuant les dépenses d'énergie, il en est un, assez simple: végétaliser les façades et les toitures des maisons afin d'accroître la superficie des espaces verts.


    On en reviendrait à ce qui se faisait couramment autrefois en France, permettre à des plantes grimpantes, lierres, vignes par exemple de recouvrir nos murs extérieurs mais encore davantage car les techniques de végétalisation se sont multipliées.



    Il faudrait dans un même temps; multiplier les plantations sur balcons et terrasses et s'engager à recouvrir nos toits d'herbes résistantes au vent et à la sécheresse, ce qui est aisé à faire sur tous les immeubles dont le toit est plat mais sans doute possible également sur les toits pentus en utilisant des technologies appropriées.



    Cette couverture  végétale pourrait non seulement réoxygéner le milieu urbain mais également assurer un meilleur isolement thermique des maisons et par là même diminuer les dépenses d'énergie.


    Notons qu'un concept de véritables murs végétaux a été mis au point par le botaniste français Patrick Blanc et qu'à Montpellier, l'architecte François "a imaginé un immeuble « qui pousse » : des millions de graines ont été insérées dans les murs pour recouvrir peu à peu le bâtiment de gazon. A Paris, une quarantaine de murs de la ville ont récemment été végétalisés, dont certains sur des surfaces importantes. En 2006, 34 opérations qui sont prévues, dont deux utilisant la technique de Patrick Blanc "







    Patrick Blanc et son mur végétal sur wikipedia qui donne davantage d'explications sur la technique qu'il a mise au point






     


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  • trou dans la couche d'ozone

     

    un truc que je ne comprends pas


    quand les Chinois sont arrivés sur le marché du textile (puis sur les autres ! ) on a poussé des cris de panique comme si personne n'avait rien préparé vraiment pour s'adapter (sinon /recommencer à/ taxer les marchandises qui rentrent mais cela n'a qu'un temps) ceci alors qu'on le sait depuis longtemps...

    c'est, pourtant, la conséquence bien normale de l'émergence de pays qui jusque là, étaient en retard sur le plan économique et qui d'un coup, se libèrent de divers carcans politiques et connaissent cette accélération de développement que permettent, notamment, les nouvelles technologies



    maintenant, nous sommes confrontés à un réchauffement de la terre qui lui aussi s'accélère


    nous n'avons pas seulement quelques degrés d'écart avec les normes saisonnières, mais certains médias constataient hier 10/20 degrés de plus que la norme ! un peu partout sur la planète (à vrai dire n'ont été cités surtout que l'Europe et l'Amérique du Nord)

    et que fait-on ?


    bon, le Conseil Européen propose de réduire plus rapidement les émanations de gaz à effet de serre ! mais enfin, nous n'avons pas suivi ce dont on avait déjà convenu


    tout le monde est en retard en ce qui concerne le passage aux énergies dites "non polluantes"
    et de toute manière, vu ce qui se passe aujourd'hui, tout cela reste insuffisant


    il faudrait faire des campagnes au niveau local pour non seulement réduire les gaspillages de dépenses d'énergie mais aussi prévenir et surtout entraîner les populations à faire front aux catastrophes qui sont maintenant inéluctables





     





      


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    autoportrait de Dos Passos, peintre et écrivain américain (1896-1970)



     http://www.histoire.fr/bleu/html/archivesduxxesiecle/archidospassos.htm



      

     

    Manhattan Transfer de John Roderigo Dos Passos

     

     Une relecture qui m'a enthousiasmée et je suis surprise en prenant conscience que le roman ne m'avait pas particulièrement marqué adolescente alors qu'il est tout simplement génial.. comme quoi ma sensibilité a bien changé... ceci sans que je puisse décider si c'est en mieux ou en pis, probablement les deux à la fois...

     

     Peut-être ne l'avais-je même pas fini...

     

     C'est l'inconvénient des ouvrages empruntés en bibliothèque, certains ne tolèrent pas une lecture monolithique, je veux dire en un trait. Ils se goûtent mieux par petits morceaux, pris dans l'ordre ou même au hasard comme c'est le cas de Manhattan Transfer qui est un vrai kaléïdoscope d'évènements miniatures pris dans la métamorphose d'une ville, New York.

     

     Dos Pasos l'a écrit juste après la première guerre mondiale et il a été publié en 1925. le bouquin raconte le développement de Manhattan. Toute cette ville de New york dont l'effervescence et le gigantisme emportent sa population comme le ferait un fleuve en crue, et la soulèvent ou la noient. Les individus sont là comme des milliers de fourmis grouillantes, dont l'identité s'efface au profit de la collectivité; et l'on reste confondu devant le dépassement de l'homme par son oeuvre même. 

     

     C'est un fouillis ordonné de descriptions et de récits enchevêtrés où s'agitent des dizaines de personnages pris dans des histoires différentes mais qui ont pour point commun, une soif d'espoir inextinguible en un monde meilleur alors même qu'ils sont broyés par cette idéologie de la réussite qui les tient.

     

     Toute une accélération des mutations, qui désempare les vieux et bouleverse la jeunesse.

     

     "Le crépuscule de plomb pèse sur les membres secs d'un vieillard qui se dirige vers Broadway. quand il contourne l'étalage de Nedick, au coin de la rue, quelque chose se déclenche dans ses yeux. Poupée brisée parmi les rangées de poupées vernis, articulées, il se traîne, la tête basse, jusque dans la fournaise palpitante, jusque dans l'incandescence des chapelets de lettres lumineuses. "Je me rappelle quand tout cela était des prairies" gronde-t-il au petit garçon."

     <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>« Le port regorge de paquebots zébrés, pie, rayés comme des mouffettes. Les Narrows sont bourrés de lingots. On empile les pièces d'or jusqu'aux plafonds dans les sous-sols du Trésor. Les Dollars gémissent dans les antennes de radio. Tous les câbles émettent des dollars. »</o:p><o:p> </o:p>


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