• Georges Henein

    L'un de mes derniers bouquins.

    Je lis des livres empruntés à la médiathèque, plus envie d'entasser les livres, cela se fait sans doute au détriment des auteurs, quoique pour beaucoup d'entre eux, les bibliothèques restent leurs premiers acheteurs.

    Il faudrait trouver de nouvelles manières de rétribuer les créatifs, un système où l'on pourrait distribuer à tous tout en permettant aux producteurs de gagner un bonus par rapport aux oisifs... mais l'utopie n'est pas dans mes thèmes du jour...

    Le problème de l'emprunt est que beaucoup de bouquins sont à lire par petits coups ainsi les Oeuvres de Georges Henein que je vais restituer avec un sacré retard, un Egyptien d'expression française, comme on le signale sur la pochette, aux Ed Denoël, compilation de poèmes, récits, articles, pamphlets etc. car l'homme était journaliste et écrivait beaucoup sur des thèmes variés pour la presse égyptienne mais aussi l'Express, Jeune Afrique...

     

    L'écriture est vraiment très belle tout à la fois précise et pleine de trouvailles et d'intelligence. Il est difficile de choisir un extrait, car tout est bon ! Un bout de poème donc qui dit l'esprit de l'auteur, qui est sans doute, à la manière de Musset, cet inconnu, "cet orphelin vêtu de noir" .

    Un extrait de Budapest 1956

    Un inconnu a mis le rire aux poudres

    La vie n'est plus tressée comme un cahier de rides

    Un émoi matinal dénoue la chevelure du vécu

    Les hommes posent leurs mains au hasard

    Tantôt sur un sein tantôt sur une forêt qui brûle

    Ils avancent dans la nudité d'un monde qui s'accomplit

    Là où tout devient visible de très loin

    Là où l'on se frotte les yeux

    Comme les femmes des pays froids

    Frottent leurs vitres par un jour d'hiver...


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