• Dans le film Créance de sang, Clint Eastwood met en scène Terry McCaleb, profiler au FBI et nouveau transplanté cardiaque qui se retrouve à chercher le meurtrier de celle dont il possède maintenant le coeur.



    Bon prétexte cinématographique pour monter un thriller, les greffes cardiaques n'en posent pas moins des problèmes psychologiques à ses porteurs. Ici, bien sûr, le paradoxe est criant et ostentatoire, si la jeune fille n'avait pas été assassinée, McCaleb aurait peut-être péri par défaut d'organe disponible.



    Les greffes sont des réalisations chirurgicales grandioses et se perfectionnent sans cesse, allant toujours plus loin mais posent de multiples problèmes ethiques dont le plus abominable reste son trafic par prélèvement sur des vivants ou les assassinats perpétrés en ce but.



    L'on greffe maintenant des mains, des morceaux de visage, et tout récemment ce qui est à l'origine de ce post, un pénis dont la première greffe vient d'être réalisée avec succès en Chine sur un accidenté au corps mis en charpie. Cependant, le greffé et sa femme n'ont pas supporté le pénis étranger et ont demandé qu'il soit retiré.



    lire l'article http://fr.news.yahoo.com/20092006/202/chine-le-premier-greffe-du-penis-a-renonce-son-nouvel.html



    On note des problèmes similaires chez beaucoup de greffés et je me demande si de l'extérieur, on prend toute la mesure de ce que doit être de vivre en portant un ou plusieurs organes de personnes décédées surtout lorqu'il s'agit de parties visibles et intimes, avec non seulement l'impression coupable que l'on profite ainsi de leur mort mais aussi les vieilles hantises que cela peut provoquer telles que des impressions de possession par exemple.



    Car l'image du corps dont on parle beaucoup n'est pas tout. Puisque un organe manquant ou très abîmé la détruit encore davantage que l'organe remplacé.


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  • http://www.metrofilms.com/jugezmoicoupable/




    un excellent film de l'excellent Sydney Lumet, le réalisateur de chefs-d'oeuvre comme 12 hommes en colère ou Un après-midi de chien




    le thème est tiré d'un procès véritable qui a immobilisé un tribunal pendant plus d'un an et inculpé toute une famille mafiosi, l'un d'eux dit Fat Jack, déjà condamné à 30 ans, refuse une remise de peine contre la dénonciation des siens et se fait avocat pendant le procès de la famille, un drôle d'avocat à la gouaille fracassante dont l'humour et la générosité finissent par transcender les bassesses auxquelles il s'est livré




    honnêteté et authenticité y sont toujours au rendez-vous sans pour autant se prendre au sérieux, avec ce personnage de Fat Jack remarquablement joué par Van Diesel (la saga Roderick et récemment Baby sitter /que je n'ai pas vu et du coup ça m'a donné envie de le zyeuter) qui allie fine intelligence et corps de brute, l'esprit pave les chemins de l'enfer et le système est si bien écorché que l'on en oublie que les méchants sont quand même les maffieux




    à ne pas louper donc, car dans une salle de ciné, le ciné est toujours plus beau !


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  • En voici une très zen, tirée de La nouvelle bible de l'humour juif de Dory Rotnemer-Ouaknin


    Myriam lève la main en classe pour poser une question à l'institutrice:


    - Maîtresse, à quoi servirait un "g" dans Myriam ?


    - Mais, répond la maîtresse, il n'y a pas de "g" dans Myriam.


    - Et pourquoi n'y aurait-il pas de "g" dans Myriam ? reprend la petite


    - Mais à quoi servirait un "g" dans Myriam ?


    - C'est bien ma question, Maîtresse, à quoi servirait un "g" dans Myriam ?


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    Aujourd'hui, il pleuvait sur la cathédrale st Nazaire


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     Les nouvelles technologies nous livrent en vrac des tonnes d'information, jusqu'à la numérisation des images qui ne nous épargnent rien des détails que nous préférions ne pas voir.


    Que faire de tout cet excès d'informations que nous n'avons pas le temps de traiter comme elles le mériteraient et qu'il faut sans cesse éviter afin de se consacrer à l'essentiel dont les critères ne sont pas toujours évidents ?


    N'est-il pas de nature à rendre schizophrène cette société surmenée qui multiplie les contraintes plus rapidement qu'elle n'apporte le confort et la libération des servitudes basic, et qui nous oblige à opérer sans cesse de nouveaux tris, une nouvelle sélection de ce qu'il faut regarder et comprendre en priorité.


    Quand je vois des adolescents se désintéresser de tout et se réfugier dans les jeux vidéos ou autre construction dont le champ est limité à la surface de leur écran, circonscrit par des règles internes précises où il peut de nouveau jouer au démiurge à l'aide de sa seule manette, je me dis qu'ils fuient tout ce bombardement d'infos qui écrase leur temps, leur existence qui semble se réduire à une vie d'insecte


    Nous abordons maintenant le monde, en haute résolution et il semble que nos petits cerveaux se confrontent à ce qui leur paraît l'illimité


    tiendra-t-on le coup ?


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