• Poubelles

    Les poubelles, dans mon quartier, posent un véritable problème de salubrité publique.

    Adossées à un immeuble par ailleurs en bon état, elles sont toujours trop remplies car en nombre insuffisant par rapport à la population. Et aussi très sales car personne n'en est vraiment responsable.

    Le problème central m'apparaît celui de leur emplacement qui est extérieur et mal choisi et le fait  que chacune d'elles n'a apparemment pas été attribuée à un immeuble particulier comme c'était le cas dans mon autre quartier.

    Ce qui me gêne ici est que je contribue activement à la pagaille locale puisque je ne me suis pas encore occupée de faire la demande d'un container pour ma maison comme j'en ai normalement la possibilité et que depuis un an, j'utilise donc l'une des 4 poubelles alignées devant l'immeuble voisin, comme le font tous les habitants de ce bout de rue prolongé d'une place.

    Si je n'en demande pas, c'est que du fait de la pénurie, je sais par avance que si j'installe un container  contre notre façade, il sera utilisé par tous avec les excès et débordements qui en découlent et qu'alors nous risquons infestation des lieux par les insectes et les rats, les mauvaises odeurs et l'obligation régulière de nettoyer toutes les malpropretés dont nous ne nous serons pas nous-mêmes rendus coupables. Et je ne parle pas des risques d'incendie par la possible mise à feu du container par des gamins.

    Il est probable que mes voisins n'en réclament pas pour les mêmes motifs.

    La solution, me direz-vous, c'est bien sûr d'entrer le container dans notre propre bâtiment comme on le fait un peu partout en France mais pas à Béziers, sauf exceptionnellement dans certaines rues.

    La disposition des locaux de ma bâtisse ne rend pas la chose aisée puisque n'ayant pas de garage,  il n'y a que l'appartement du rez-de chaussée lui-même, l'entrée étant trop petite pour cet usage. Or nous avons là notre propre chambre et bureau d'un côté de l'entrée.  De l'autre,  la buanderie qui est déjà très encombrée et où promiscuité entre linge et poubelle me choque assez. Il faudra  cependant nous résoudre à y prévoir un emplacement à un moment ou un autre.

    Néanmoins quand la ville décidera ici le tri des déchets et multipliera les containers, le problème de l'encombrement deviendra épineux dans les vieux quartiers et invraisemblable dans ma propre maison.

    Je reste finalement étonnée que l'on ne mette pas en place, pour les ordures, un système parallèle au tout à l'égout, tout au moins pour les lotissements et résidences neuves, où chaque maison ou appartement pourrait disposer de plusieurs vide-ordures spécialisés, lesquels seraient munis de broyeurs, permettant d'évacuer les déchets dans des tuyauteries menant non simplement à des poubelles mais directement à des décharges. A terme, cela me paraît le seul système viable même s'il exige un lourd investissement en infrastructures.Restent les centres urbains où de tels travaux seraient impossibles et je reviens à notre propre cas.Néanmoins, je constate sur place qu'un tout petit peu de bon sens arrangerait quand même les choses.

    Ainsi, les poubelles du quartier sont posées contre le mur d'un immeuble possédant des appartements tout à fait habitables mais qui ne peuvent être loués du fait des nuisances provenant de cette accumulation d'ordures sur un seul point. Cet état des choses empêche d'ajouter encore des poubelles.

    Par contre, le large espace devant la façade aveugle du bâtiment juste en face n'est pas utilisé, ce qui reste une aberration. Question d'accointance de son propriétaire avec la municipalité ?

    On est en droit de se le demander.

    Depuis deux-trois semaines, un vieil homme, après qu'il ait rencontré les gens du service de la voirie pour parler d'un problème d'infestation de son domicile par les cafards attirés par la richesse du lieu en déchets en tous genres, a été délégué à la surveillance des poubelles. C'est du moins ce qu'il prétend. Car il ne porte aucun insigne ou vêtement qui officialiserait son intervention. Néanmoins, ce serait assez dans les manières locales...

    Il est donc là, fréquemment dans la journée et tout particulièrement le matin et le soir, à veiller au remplissage régulier et équilibré des containers, à redistribuer les sacs d'ordures de manière à remplir les poubelles les unes après les autres et non toutes en même temps. Et aussi, à ce que les couvercles soient rabattus et que les déchets ne débordent pas. Dès qu'une poubelle est pleine, il l'éloigne à un mètre du mur. Depuis son intervention, il n'y a plus de sacs éventrés par terre, plus d'épluchures et de fruits pourris répandus sur la chaussée, les cartons à jeter sont mieux pliés, et les bouts de mobilier ou anciens appareils ménagers disparaissent au fur et à mesure qu'ils arrivent (peut-être fait-il partie d'un réseau de chiffonniers, à savoir ?)

    Bref,  tout va nettement mieux; au point que l'on a même l'impression que le nombre des containers était suffisant. Bien que je n'en sois pas tout à fait sûre. Outre que certains habitants sont encore en vacances, le problème s'est peut-être déplacé vers un autre alignement de poubelles, un peu plus loin.  Cependant si le bonhomme était disert et joyeux de sa nouvelle fonction, encore la semaine dernière. Je l'ai trouvé maussade, ces derniers jours. La question est : tiendra-t-il le coup encore longtemps ? ce qui revient à se demander si la rétribution de son travail existe et si elle est suffisante. Cela ne m'étonnerait pas que les municipaux aient estimé qu'il serait assez payé avec les objets qu'il pourrait récupérer. Et là, ils exagèreraient. Après tout, 8% de l'impôt foncier est destiné au traitement des ordures,


  • Commentaires

    1
    Dimanche 20 Août 2006 à 10:30
    visite aux poubelles de Beziers!
    sourire à toi Ficelle
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