• je lisais sur le site officiel des Kamikaze Girls, j'ai donné le lien sous l'affiche du film, que les deux héroines correspondaient bien à deux mouvances japonaises féminines à savoir celle des Lolitas, ayant le goût rococo de jouer aux poupées à bonnet et jupe ample, (il y a une variante gothique) et celle des yankees, motardes bagarreuses, inspirées des américains relooké nippons.


    Regarder cette lolita m'a rappelé de vieux souvenirs d'ado où j'étais justement au collège à Versailles. Avec une amie, nous rêvions et dessinions des tenues affriolantes qui ressemblaient tout à fait à ce que porte Momoko, le bonnet en moins; nous préférions les capelines avec de longs rubans; et aussi les broderies étaient anglaises et les garnitures comportaient maints petits noeuds et volants. Pour parfaire l'ensemble, nous ajoutions quelques déchirures comme celles que l'on se fait en grimpant par-dessus un mur, quelques fils tirés qui balançaient souplement, de la salissure pour le relief, de vrais trous dans les jupons superposés, pour le suspense et le rouge aux joues. Bref, un peu de punk-attitude, du trash dirions-nous maintenant. Quant à nos pieds, ils étaient curieusement imaginés  nus et en poulaines (l'inspiration médiévale nous tentait même si elle était peu en harmonie avec le reste), j'avais d'ailleurs réalisé deux prototypes et en avait chaussé une paire en velours vieux rose, une journée entière pour me promener dans le parc.


    Et il y avait justement pas mal de Japonais qui se baladaient aussi.


    Comme quoi, le monde est vraiment tout petit dès qu'il se met à causer un peu.


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  • fragment d'Entrée du Christ à Bruxelles, James Sydney Ensor, 1889

    Je lisais de la pub anti-cannabique.

    L'OMS (orgarnisation mondiale santé) dénonce la multiplication des cas de "schizophrénie irréversible" dues à l'usage du connabis dont la teneur en THC est bien plus importante que dans les années 70, 30/35% au lieu de 6/10%. (je cite de mémoire, flemme d'aller revoir le site)

    C'est vrai, il y a beaucoup de cas de schizophrénie dite "irréversible" (forcément, la soigner n'est pas vraiment dans les moeurs du temps).

    Nous avons un fils qui est dans ce cas-là. A-t-il fumé ? Oui, il a fumé. Pas beaucoup, certes. Les psy nous l'ont confirmé puisqu'ils n'ont jamais rien trouvé dans son sang à chaque hospitalisation.

    Cela n'empêche chez un sujet fragile, une fois peut suffire.

    Je connais bien la question, je suis moi-même parmi ces individus-là.

    Un rien me bouscule et me fait voir des ovnis plein le ciel et ce n'est pas qu'une parabole.

    Une bouif de hash peut me transporter là où la plupart des gens sont absents.

    je devrais parler au passé car ce n'est plus mon cas, depuis la cinquantaine, ça c'est fortement tassé. c'est peut-être ça devenir vieux. Les hallus se rétrécissent. L'esprit se formate selon les critères décents de la normalité.

    N'empêche que pendant très longtemps, n'importe quoi même en quantité homéopathique me faisait beaucoup d'effet. N'importe quoi, c'était aussi l'alcool, un verre suffisait à colorer fortement mes pensées.

    Mais aussi, une fois, à 18 ans, je me suis pris un genre de coma pour avoir avalé un bol de café fort afin de rester éveillée. Et j'ai mis une semaine à m'en remettre.

    Et puis la marche à pied, deux heures de marche à pied et je devenais mystique.

    Je ne dis pas de la marche à pied dans la neige où alors j'atteignais mes limites mentales.

    Sans compter le sexe, les émotions et sensations multipliées au point d'essayer de les amortir le plus possible. Et toutes les choses qui arrivent à tout le monde, la grippe (coma d'un mois quand j'étais enfant), les fièvres en général, les examens, les chocs divers, les accouchements, les deuils. Quand j'ai perdu ma mère à 23 ans (une ambulance conduite par un chauffeur ivre l'a écrasée) je me suis sentie possédée par elle, dans la tombe avec elle et je voyais les morts tenter de soulever les dalles afin de s'échapper de leurs tombes.

    Voilà ce que c'est d'être fragile. Il n'en faut pas beaucoup.

    S'il fallait interdire ce qui blesse les plus fragiles, tout devrait l'être, depuis les liqueurs jusqu'à l'alpinisme ou le canoë-kayak, à commencer par la conduite automobile qui fait n'oublions pas, voyons une statistique au hasard... plus de 8000 morts en l'an 2000, juste en France.


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  •     J'imagine la planète presque comme maintenant, mais quelque peu plus abîmée, avec des riches, des pauvres, des gens moyens, mais de manière bien plus uniforme, cette fois.

    Les gens moyens, 30% de la population, sont instruits, disposent d'un emploi et d'un salaire. Ils sont mobiles et vivent dans des véhicules tout équipés qui sont leur habitat et circulent sans cesse sur les axes routiers. Pour bosser, ils s'accrochent à des véhicules plus lourds et encombrants, industriels et administratifs où sont les bureaux, les labos, les ateliers. Pour les loisirs, d'autres véhicules sont disponibles qui offrent différentes distractions.

    Les riches, 2%, ont déserté les pollutions et les différents cataclysmes qui menacent tout ce beau monde et tournent dans le ciel sur de merveilleux satellites artificiels tout confort.

    Les pauvres, 68%, vivent au sol, dans les parcelles découpées par le réseau routier, dans les quartiers et villages, isolés les uns des autres par de monstrueuses autoroutes qui ne font que s'élargir et se multiplier tout en raréfiant les passerelles permettant de les enjamber.

    Certains des pauvres se révoltent et exigent des laisser-passer leur permettant de traverser librement toutes les routes. Ils portent en signe de ralliement, un badge en forme de petit bonhomme vert qui clignote.

    Des entités ET relèvent ce signal lors d'un bref séjour sur Terre et prennent contact avec les leaders révolutionnaires qui leur exposent leur problème.

    Les ET, pleins de bonnes intentions, interprétant leurs déclarations à leur manière, leur offrent le truc pour passer d'un monde à l'autre.

    De nouveau, le groupe d'humain concerné est pris au piège dans un univers pis que le précédent.

    Il ne leur reste plus qu'à élever une statue en forme de bonhomme vert qui clignote, et d'attendre que d'autres ET les repèrent.

    Bon, je sais, ce n'est pas une histoire drôle.

    Demain, je ferai un effort.

     


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  • Saisissant au hasard un book sur l'étagère pour une pause wc, je suis tombée par hasard sur l'ouvrage du psy Bruno Bettelheim,  intitulé Survivre, survolé quelques phrases qui m'ont remis en mémoire le ton du livre, ses réflexions diverses ayant eu pour source l'enfermement de l'auteur en camp nazi.
     
    Que de telles expériences vous précipitent à rechercher partout des petits bouts de bonheur. 
    Or,  si l'on prend pour exemple les blogs d'ici ou là, que de déprime, cynisme, goût gothique pour l'épouvante et le lugubre et les sites cul parmi les mieux torchés, flirtent souvent avec la SM. 
    Pourtant tout le monde cherche à éloigner la souffrance par inclination naturelle.
    Tout notre organisme et notre mental tend constamment au bien-être. Et l’on dit déjà depuis longtemps que le mécanisme de la vie est mû par la recherche du plaisir, c'est-à-dire d’abord de la satisfaction des sens et encore davantage si affinités. Je n’apprends là rien à personne.
     
    Mais le plaisir des sens tend à confondre caresse et coup dès lors où les perceptions s'émoussent, routine, banalisation du sexe, saturation, ou encore la sensibilité se rétracte si profond au fond des intestins-constrictor, qu'un frôlement n'y suffit plus, ni un regard amoureux ; il faut des choses fortes, de l'angoisse et de la trouille pour secouer le ventre et de quoi fouailler la chair par instruments interposés.
    De l'excès en toutes choses, histoire de prendre de la vitesse que l'on ne sait plus atteindre autrement, de s'exploser la tête, s'écarteler les membres, déchirer les poitrines pour livrer un coeur brut, bizarrement suspendu entre ciel et enfer, donc somme toute à sa place, en dépit de tout ce qui a été fait pour tout transcender.
     
    Il y a là du Golgotha. On pense à Candide, au brave soldat Tchveik et bien sûr aux onze mille verges que reçut le prince Mony d'Apollinaire. Tout ce chemin douloureux pour mourir à la fin baignant dans le sang comme une bête à l'abattoir hallal.
     
    Dans ce monde de soumis et de maîtres ou de maîtresses, nul doute qu'il ne faut rien attendre des paradis perdus.
    La princesse au petit pois est devenue belle au bois dormant et son cercueil reste sans doute trop bien dissimulé pour qu'on le découvre vite.
    Les déesses s'en arracheront les ailes, des crocs leur pousseront qui viendront se planter dans la boue. Nous sommes repartis bien bas.
     
    Ce soir, décidément, moi aussi, je suis triste.

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  • http://lorl.free.fr/ecrijap.htm

    Comme vous le savez sans doute, les deux hémisphères du cerveau n'ont pas la même fonction. L'un, le gauche a l'esprit logique, analytique, maîtrise le langage parlé, l'autre, le droit s'occupe de synthèse, globalité, intuition, langage du corps. Enfin... en résumant très grossièrement...

    (Et en oubliant l'autre théorie, celle des trois cerveaux où cela se complique d'autant plus que le partage du gâteau ne se fait pas sous le même angle.)

    Evidemment l'occidental qui est en nous, chaque jour dénigré, fait davantage marcher le gauche plutôt que le droit, ce qui crée évidemment un déséquilibre, du moins, on peut le supposer.

    Bon, tout cela est rabâché depuis longtemps, du moins, il me semble avoir lu cela à droite, à gauche depuis Femme actuelle aux books de Laborit en passant par ça m'intéresse.

    Ce que je ne savais pas, par contre, alors je vous le dis, au cas où vous seriez dans cette ignorance, c'est que les Japonais, eux, ont, paraît-il, un cerveau tout en harmonie, du moins, c'est ce que dit M Mendoza depuis déjà 1966. Pourquoi ? Parce qu'ils utilisent un système d'écriture synthétique combinant trois écritures différentes, une écriture par idéogrammes, les kanjis qui sont des idéogrammes chinois mais prononcés à la japonaise, Kun, et connaissant différentes variantes et développements qui me paraissent assez difficile à appréhender lors d'une première approche, une écriture syllabique qui en découle, composée de 46 signes, pouvant utiliser deux graphies différentes, les kanas, et une retranscription utilisant les lettres latines, les rômaji.

    J'espère n'avoir pas trop dit de bêtises. L'essentiel étant de comprendre que les Japonais utilisent finalement plusieurs codes régis par différentes lois internes, simultanément, ce qui est une sacrée gymnastique mentale. Nul doute que leurs synapses soient plus souvent sollicitées.

    Après cela, comment s'étonner de les voir si performants !


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